Les conversations sont très enrichissantes, avec des femmes et des hommes soignants ou non qui nous partagent leurs histoires toutes très singulières, le tout animé par Théo Flamand, infirmier diplômé d’état travaillant pour l’AP-HP. De fait, ses interventions dans ce podcast permettent d’apporter des précisions médicales, si besoin, lors des conversations avec ses invités : définir ce que sont les métastases ou encore ce que représente une phase de rémission. Mais par-dessus tout, ce podcast est un réel espace de discussion qui laisse, à chaque épisode, toute la place aux invités pour qu’ils puissent prendre le temps de s’exprimer librement. En effet, les prises de parole de Théo sont minoritaires et discrètes face aux témoignages puissants de ses invités.
Le premier épisode aborde le sujet du neuroblastome avec Anne Herbert Bertonnier, fondatrice de l’association “Les bagouz’ à Manon”. Une association fondée à l’image de sa fille Manon dont elle est désenfantée depuis le 8 juillet 2002 à la suite d’un neuroblastome. Marion, dans cet épisode, explique toutes les actions qu’elle a mises en place pour aider la recherche avec son association depuis 15 ans avec des dons pour l’Institut Curie notamment. “Mon rêve ultime, c’est qu’un jour plus un seul gamin ne meurt du cancer. On se bat pour aider nos chercheurs, qui sont des gens fabuleux.” Nous confie-t-elle.
On a aussi beaucoup aimé la “carte blanche” en fin d’émission, un temps pour que les invités puissent parler d’un sujet au choix qu’ils n’ont pas abordé pendant l’épisode. Avec aussi, toujours en fin d’émission, des recommandations de podcasts aimés par Théo.
Et puis dans l’épisode 2, Théo reçoit Marion Adeline, étudiante en STAPS, pour recueillir son témoignage sur la boulimie. Atteinte par cette maladie depuis ses 17 ans, elle se livre sur son parcours et comment elle en a guéri. Les paroles de Théo sont toujours très bienveillantes, elles accompagnent Marion dans le déroulé de son témoignage, mais ne viennent ni la brusquer ni la couper. “Je passais sur la balance au moins 5 fois par jour. Avant et après chaque crise” raconte Marion. Par ailleurs, Théo n’oublie pas de mentionner le fait que les troubles du comportement alimentaire touchent majoritairement les femmes, ce qui permet d’engager une discussion nécessaire et importante à ce sujet avec son invitée. “Effectivement, l’anorexie et la boulimie touchent plus les femmes. C’est dû au fait qu’il est encore trop rare de voir des femmes en surpoids dans les magazines ou les médias”, affirme Marion. Vous l’aurez compris, dans cet épisode, il est question du rapport au corps, des injonctions culpabilisantes liées à l’alimentation qui s’imposent à nous et qui peuvent déclencher des troubles graves chez certaines personnes, ici chez Marion. “Il y a encore quelques années sur les défilés de mode, il était hors de question de voir des personnes rondes. La société est très dure avec les femmes, avec le comportement alimentaire.” Rappelle, à juste titre, Théo.
Enfin, dans le troisième épisode, Théo répond à la demande de Saïd Yassine qui un jour sur les réseaux sociaux cherchait à participer à un podcast pour parler de la santé mentale. Dans cet épisode, Yassine parle de son parcours face à sa maladie : le trouble bipolaire. Il est d’abord question de définir ce que sont les troubles bipolaires, puis nous suivons, de manière très intime, l'évolution du parcours de l’invité au fur et à mesure de l’épisode. Il explique tout : de sa première hospitalisation, des descriptions détaillées de ses crises, à comment il gère cette maladie au quotidien aujourd’hui.
On ne peut donc que vous conseiller d’écouter les podcasts de Théo Flamand. Chaque épisode est nécessaire et important pour comprendre l’intimité et les enjeux liés aux différents sujets de santé abordés par les invités. À Ta Santé, un podcast de Théo Flamand, 3 épisodes au format long (environ 1 heure chacun).